sábado, 1 de diciembre de 2012

PCMLMF.- Edito 29/11/2012

Comme nous l'avons alors noté lorsqu'il était dans le processus le menant à la présidence, Sarkozy était le représentant de la bourgeoisie traditionnelle, industrielle, d'où ses multiples diatribes contre le monde de la finance. Notre point de vue apparaissait à ce moment-là comme totalement décalé dans l'ambiance hystérique anti-Sarkozy qui a régné à gauche et à l'extrême-gauche.

Mais nous partions du matérialisme dialectique, seule véritable science. Partant de là, nous avions raison. Car que s'est-il passé ? Sarkozy, héraut de la bourgeoisie traditionnelle, a réussi à faire que celle-ci domine entièrement la droite. Après sa défaite électorale face à Hollande, il avait fièrement déclaré : « Je vous lègue une famille politique en état de marche et un patrimoine d'idées. »

Or, l'erreur fondamentale de ceux qui ne suivent pas le matérialisme dialectique est de penser que Sarkozy représente la « droite dure ». En réalité, Sarkozy représente l'aile ultra-libérale, l'aile traditionnelle, l'aile pro-américaine de la bourgeoisie française.

L'extrême-gauche française étant pétrie de nationalisme « de gauche », elle en a fait le grand représentant du capitalisme, alors qu'en réalité le capitalisme passe de plus en plus sous la domination des monopoles, que Sarkozy ne représente pas.

En faisant de Sarkozy « le » capitaliste par excellence, l'extrême-gauche montrait sa nature petite-bourgeoise, niant le fascisme, niant la tendance aux monopoles.

Elle n'a pas compris – elle ne pouvait pas comprendre – que Copé durcissait le discours de Sarkozy, mais pour le faire sortir du libéralisme ultra, pour le faire rejoindre celui du fascisme.

Et là elle ne comprend pas – mais beaucoup de gens le voient – que Copé est un agent historique du fascisme, un « passeur » voué à disparaître. Son rôle est simplement de faire imploser la pseudo droite unie, pour refaire vivre l'UDF et le RPR.

A ses côtés, il y a Guillaume Peltier, militant d'extrême-droite devenu chouchou des médias en tant que représentant de la « Droite forte » au sein de l'UMP (représentant 27,8% de ce parti). On a également un autre trentenaire du même genre: Geoffroy Didier.

On a Patrick Buisson, ancien de Minute, le journal d'extrême-droite historique, qui est évidemment resté dans la mouvance UMP et est proche de Copé. A cela s'ajoute Michèle Tabarot, qui n'hésite pas à déclarer qu'elle assume l'héritage spirituel de son père, un ancien OAS. Ou encore Nadine Morano, qui a défrayé la chronique avec ses propos sur le racisme.

On assiste, c'est facile à voir, à un retour du RPR, mais en mode transitoire, comme organisation transitoire pour permettre au Front National de s’institutionnaliser.

Une fois que cela sera fait, alors réellement l'élan fasciste pourra être lancé en grande ampleur. C'est un processus qui va prendre du temps, le temps de la crise générale du capitalisme dans la ou les deux prochaines décennies.

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