Nous voici au 21ème siècle, et le massacre prévu à Freirina
au Chili rappelle les enjeux. Pour nous qui sommes matérialistes
dialectiques, la dignité du réel est ce qu'il y a de plus important ; la
détresse et la souffrance ne produisent pas en nous l'indifférence,
mais bien la rage et la colère, une folle énergie pour en arriver à la
communauté universelle.
Bien
entendu et par contre, pour des gens qui s'imaginent
« révolutionnaires » mais qui ne le sont pas, le sort de cochons – des
« porcs » - ne présente strictement aucun intérêt. Pour un peu, ces
mêmes pseudos révolutionnaires revendiqueraient la « nationalisation »
ou la « socialisation » de la méga-usine de 500 000 cochons.
Mais
nous, nous ne voulons pas de cette méga-usine. Nous ne voulons pas nous
approprier cette usine, nous ne voulons pas « mieux » la gérer, nous
voulons l'abolir. Il n'y a pas de place sur la planète pour de telles
méga-usines qui sont des insultes à la matière en mouvement et en
développement.
D'ailleurs,
la biosphère nous le rappelle régulièrement : tout développement en
contradiction avec la réalité est vouée à l'échec. Et de telles
méga-usines sont en contradiction complète et formelle avec les
exigences de notre planète. La pollution environnementale générée par de
tels lieux est cauchemardesque ; la réalité sanglante de tels endroits
est dantesque. On doit imaginer l'aliénation d'humains vivant dans de
telles conditions, côtoyant la mort, étant eux-mêmes la mort, dans une
orgie de sang à 1000 lieux de l'épanouissement épicurien qui doit être
celui des êtres vivants.
C'est
toute la question du style de vie qui se pose : d'un côté, le style de
vie décidé par les monopoles impérialistes, de l'autre, celui posé sur
des fondements raisonnables établis par le matérialisme dialectique.
Certains
diront : oui, mais les auteurs du marxisme n'ont jamais parlé de cela. A
quoi nous répondrons justement : voilà pourquoi c'est à nous d'en
parler. De telles méga-usines sont récentes en Amérique latine, et même à
la mort de Mao Zedong au milieu des années 1970, la consommation de
viande n'avait pas atteint les proportions atteintes depuis.
Le
capitalisme en quête de profits a décidé d'engloutir la biosphère ;
cela ne renforce que d'autant plus la bataille pour le socialisme. Une
bataille qui ne pourra être porté que par des humains aux valeurs en
rupture complète avec le style de vie façonné par l'impérialisme. Les
réactionnaires religieux, islamistes notamment, ont d'ailleurs bien
compris comment ce rupture s'exprimait et toute leur démagogie s'appuie
sur une fausse rupture (refus de la décadence et du style de vie
dominant, de l'alimentation dominante, etc.).
Cela
rappelle à quel point la bataille révolutionnaire touche tous les
domaines de la vie. Rien n'est plus ridicule qu'une personne se
prétendant révolutionnaire mais qui prétend que le repas est une réalité
sociale « neutre. » Il n'y a pas de neutralité possible – c'est une
grande leçon de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne chinoise.
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