Beaucoup de choses se sont jouées à Hénin-Beaumont ces deux dernières semaines. Il y a eu, avant le premier tour, les fascistes de 3ème voie venant distribuer des tracts pour leur candidate Sylvie Langlois (qui fera par la suite 0,75% mais dans une autre circonscription, à Roubaix).
Il y a eu l'échec de Mélenchon dès le premier tour. Et il y a eu hier l'échec, à 118 voix près, de Marine Le Pen au second. A ceci près que 55,14% de suffrages exprimés vont en sa faveur à Hénin-Beaumont même, et que les municipales s'annoncent déjà très positivement pour le FN.
A cela s'ajoute la répression des antifascistes, lors d'une très brutale agression fasciste cette dernière semaine, puis par une série d'arrestations par la police hier soir.
Tout cela, bien entendu, avec également la victoire électorale d'un social-démocrate, qui sera incapable d'apporter autre chose que la désillusion.
Tout cela a de quoi déprimer. La classe ouvrière et les masses populaires ne sont-elles pas censées soutenir la révolution, les idées progressistes ? En fait, c'est bien là qu'on voit que sans la compréhension du matérialisme dialectique, on ne peut que se laisser happer par l'atmosphère morose ou même ouvertement dépressive. Les choses semblent aller de mal en pis, aucune tendance positive se dégage ; les masses semblent se replier sur elles-mêmes, refuser d'assumer toute dimension révolutionnaire et préférer les solutions rapides et apparemment « efficaces ».
Cela ne doit pas étonner. Le prolétariat a été façonné par la bourgeoisie, il a adopté souvent des logiques simplistes et unilatérales, poussée par la bourgeoisie à être pragmatique pour pouvoir gérer et s'en sortir. C'est le culte de l'immédiat, exprimée aussi par les tendances électorales, syndicales (même voire surtout « révolutionnaires »).
Voilà ce que voulait dire Lénine quand il expliquait, dans Que faire ?, que :
– « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire On ne saurait trop insister sur cette idée à une époque où l'engouement pour les formes les plus étroites de l'action pratique va de pair avec la propagande à la mode de l'opportunisme. »
– « La conscience politique de classe ne peut être apportée à l'ouvrier que de l'extérieur, c'est-à-dire de l'extérieur de la lutte économique, de l'extérieur de la sphère des rapports entre ouvriers et patrons. Le seul domaine où l'on pourrait puiser cette connaissance est celui des rapports de toutes les classes et couches de la population avec l’État et le gouvernement, le domaine des rapports de toutes les classes entre elles. C'est pourquoi, à la question : que faire pour apporter aux ouvriers les connaissances politiques ? - on ne saurait donner simplement la réponse dont se contentent, la plupart du temps, les praticiens, sans parler de ceux qui penchent vers l'économisme, à savoir “aller aux ouvriers”. Pour apporter aux ouvriers les connaissances politiques, les social-démocrates doivent aller dans toutes les classes de la population, ils doivent envoyer dans toutes les directions des détachements de leur armée. »
Si l'on comprend cela, si l'on comprend les enseignements de Mao Zedong sur l'importance de la culture, alors on sait ce qu'il faut faire : assumer le matérialisme dialectique, construire le PCMLM !
Il y a eu l'échec de Mélenchon dès le premier tour. Et il y a eu hier l'échec, à 118 voix près, de Marine Le Pen au second. A ceci près que 55,14% de suffrages exprimés vont en sa faveur à Hénin-Beaumont même, et que les municipales s'annoncent déjà très positivement pour le FN.
A cela s'ajoute la répression des antifascistes, lors d'une très brutale agression fasciste cette dernière semaine, puis par une série d'arrestations par la police hier soir.
Tout cela, bien entendu, avec également la victoire électorale d'un social-démocrate, qui sera incapable d'apporter autre chose que la désillusion.
Tout cela a de quoi déprimer. La classe ouvrière et les masses populaires ne sont-elles pas censées soutenir la révolution, les idées progressistes ? En fait, c'est bien là qu'on voit que sans la compréhension du matérialisme dialectique, on ne peut que se laisser happer par l'atmosphère morose ou même ouvertement dépressive. Les choses semblent aller de mal en pis, aucune tendance positive se dégage ; les masses semblent se replier sur elles-mêmes, refuser d'assumer toute dimension révolutionnaire et préférer les solutions rapides et apparemment « efficaces ».
Cela ne doit pas étonner. Le prolétariat a été façonné par la bourgeoisie, il a adopté souvent des logiques simplistes et unilatérales, poussée par la bourgeoisie à être pragmatique pour pouvoir gérer et s'en sortir. C'est le culte de l'immédiat, exprimée aussi par les tendances électorales, syndicales (même voire surtout « révolutionnaires »).
Voilà ce que voulait dire Lénine quand il expliquait, dans Que faire ?, que :
– « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire On ne saurait trop insister sur cette idée à une époque où l'engouement pour les formes les plus étroites de l'action pratique va de pair avec la propagande à la mode de l'opportunisme. »
– « La conscience politique de classe ne peut être apportée à l'ouvrier que de l'extérieur, c'est-à-dire de l'extérieur de la lutte économique, de l'extérieur de la sphère des rapports entre ouvriers et patrons. Le seul domaine où l'on pourrait puiser cette connaissance est celui des rapports de toutes les classes et couches de la population avec l’État et le gouvernement, le domaine des rapports de toutes les classes entre elles. C'est pourquoi, à la question : que faire pour apporter aux ouvriers les connaissances politiques ? - on ne saurait donner simplement la réponse dont se contentent, la plupart du temps, les praticiens, sans parler de ceux qui penchent vers l'économisme, à savoir “aller aux ouvriers”. Pour apporter aux ouvriers les connaissances politiques, les social-démocrates doivent aller dans toutes les classes de la population, ils doivent envoyer dans toutes les directions des détachements de leur armée. »
Si l'on comprend cela, si l'on comprend les enseignements de Mao Zedong sur l'importance de la culture, alors on sait ce qu'il faut faire : assumer le matérialisme dialectique, construire le PCMLM !
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