lunes, 21 de enero de 2013

PCMLMF.- Document 31 - Sur la polémique lancée par le PCE-CR


Le PCE-CR (Parti communiste d’Équateur – Comité de Reconstruction) a lancé une polémique au sein du Mouvement Communiste International (MCI), à propos de deux questions: la valeur historique du Mouvement Révolutionnaire Internationaliste (MRI) et le contenu du maoïsme.

Nous comprenons l'importance de la question. Néanmoins, lorsque l'on étudie l'histoire du MRI, nous voyons qu'il a joué un rôle historique lorsqu'il a été influencé par le Parti Communiste du Pérou et le Mouvement populaire Pérou.

Lors de sa fondation, le MRI défendu Mao Zedong, mais ce fut également le cas d'organisations isolées dans le monde, comme au Bangladesh, en Inde, en Turquie. Cela a été par les progrès de la Guerre Populaire au Pérou que le MRI a acquis une signification.

Ainsi, lorsque nous jetons un oeil au MRI, nous devrions voir la Guerre Populaire au Pérou qui l'a rendu significatif, et lorsque nous jetons un oeil à la Guerre Populaire au Pérou, nous devrions voir ce qui l'a rendu significatif, et c'est la pensée.

Pour paraphraser la définition du réalisme socialiste, une pensée est socialiste dans son contenu et nationale dans sa forme. Par conséquent, nous pensons que la clé principale pour faire avancer la Révolution Prolétarienne Mondiale est de forger la pensée dans chaque pays.

Fondamentalement, nous pouvons voir que le MRI n'a pas aidé à ce niveau; le maoïsme existe aujourd'hui seulement dans quelques pays, et surtout à la suite de l'impulsion de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en Chine, avec des individus se transformant en outils de la pensée (Gonzalo, Ibrahim Kaypakkaya, Siraj Sikder, Akram Yari, etc.)

Pour cette raison, nous avons peur que l'évaluation faite par le PCE-CR de certains phénomènes rate des points importants. Par exemple, lorsque le PCE-CR critique le collectif espagnol Odio del Clase comme étant « éclectique », nous pensons qu'il n'atteint pas le fond du problème, la contradiction interne, qui consiste en la situation particulière du matérialisme dialectique en Espagne.

Nous trouvons beaucoup moins choquant, par exemple, qu'Odio del Clase passe un salut à une organisation non maoïste, influencé par la lutte antifasciste et la culture de front populaire existant en Espagne, que le fait qu'il n'ait jamais parlé de la torture dramatique des chiens Galgos, une torture exprimant beaucoup de choses sur la société espagnole.

De la même manière, même si l'UOC (MLM) de Colombie se trompe avec sa conception selon laquelle son pays est capitaliste, la question de l'évolution de l'agriculture dans ce pays (ou au Brésil par exemple) doit être étudié en profondeur.

Ce que nous craignons, c'est que l'expression de positions ne prenne pas un sens productif, que les critiques qui peuvent être faites prennent, en général, une forme cosmopolite, et c'est la dernière chose dont nous avons besoin.

Nous pensons qu'il serait préférable de faire un programme avec une liste de sujets et de demander à chaque organisation un petit document résumant sa conception, par exemple tous les trois mois.

Un dernier point est que nous avons peur du subjectivisme. Nous ne pensons pas que la lutte entre deux lignes puisse être instauré par le haut, ou qu'il soit possible d'accélérer un processus ou de transformer la nature en fonction de la volonté, comme cela a été pensé, malheureusement, en URSS lors de la construction du socialisme, ou en Chine Populaire au début.

Le mouvement dialectique de la matière éternelle suit un rythme que nous devons strictement accompagner, en le reflétant de manière adaptée nous réussirons toujours.

Nous espérons que tous et toutes les maoïstes authentiques accepteront la complexité de la réalité, sa dignité, acceptant que la route est sinueuse, sans jamais oublier que le futur est lumineux.

Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste

France, janvier 2013

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