miércoles, 10 de octubre de 2012

PCMLMF.- édito du 10 octobre 2012

Qu'est-ce que le maoïsme ? Une démarche s'inspirant des œuvres de Mao Zedong et de sa pratique ? Ou bien une science, le matérialisme dialectique, à son niveau d'aujourd'hui : le marxisme-léninisme-maoïsme ?

Il y a là une question de fond, essentielle, qui est entre autres à la source de la grande division qui se produit dans le mouvement maoïste à l'échelle internationale.

Il y a d'un côté ceux qui considèrent que le maoïsme consiste seulement en le matérialisme historique, dont le bilan doit être encore fait, que le maoïsme ce sont des méthodes décisives, une approche la plus efficace, que le maoïsme ce ne sont pas des principes mais une source d'inspiration, la plus créative qui soit.

C'est le nouveau révisionnisme, après le révisionnisme anti-marxiste de l'époque de Lénine et le révisionnisme moderne anti-léniniste de l'époque de Mao Zedong.

Et il y a les organisations qui maintiennent le cap comme quoi le marxisme-léninisme-maoïsme est une science, toute puissante, produite par l'époque de la Nouvelle Grande Vague de la Révolution Mondiale.

Elles saluent Gonzalo et le Parti Communiste du Pérou comme un patrimoine essentiel au communisme, elles considérent que l'époque produit des pensées dans des situations concrètes, la synthèse du MLM dans un pays donné.

C'est la ligne rouge.

D'un côté, il y a le nouveau révisionnisme qui ne prend donc position sur rien et attaque comme « dogmatique » toute prétention scientifique. De l'autre, il y a l'esprit de système, l'esprit qui caractérise la classe ouvrière, qui exige une démarche totale.

C'est là la source de la hantise bourgeoise du « totalitarisme. » Et le nouveau révisionnisme participe à cette hantise en prônant l'absence de ligne définie, le refus des positions bien nettes.

Le nouveau révisionnisme, en Amérique latine, n'hésite pas à trouver quelque chose de positif dans les contradictions propres aux régimes fascistes, niant que seule la Guerre Populaire est le chemin valable. En Asie, cela s'exprime par la tendance au réformisme armé, qui date des années 1960 déjà.

En Europe et en Amérique du Nord, le nouveau révisionnisme rejette Staline et nie complètement l'expérience de la lutte armée des années 1960-1990 à laquelle il ne connaît strictement rien, pratiquant un syndicalisme révolutionnaire avec les appels à la guerre populaire comme « mythe mobilisateur. »

Le nouveau révisionnisme n'a de fait rien à dire, il peut suivre les « mouvements sociaux », mais il n'a pas de ressorts propres, il n'a pas de base idéologique ferme, il ne connaît pas le matérialisme dialectique et n'en maîtrise pas les concepts.

C'est là qu'est le fond de la question, et c'est là que le dernier document du MPP rappelle des choses justes. Les partisans du nouveau révisionnisme "nient les principes fondamentaux du maoïsme, la question du Pouvoir et la direction prolétarienne de la révolution." Le nouveau révisionnisme rejette la base scientifique au profit de l'éclectisme, il ne place pas au centre la construction du Parti en tant que noyau idéologique (préférant une vision militante syndicaliste révolutionnaire), il nie la bataille nécessaire pour la formation de cadres.

Ce qui l'amène à être incapable de réaliser des positions idéologiques conséquentes et à vouloir toujours plus s'accrocher aux mouvements sociaux, s'imaginant, tels les trotskystes, briller de par sa meilleure démarche, sa plus grande radicalité. C'est là du pragmatisme qui n'a rien à voir avec la bataille culturelle-idéologique pour l'opinion publique et la construction du Parti sur une base scientifique se forgeant dans la lutte de classes.

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